L’imprimé, cœur du réacteur

Le numérique fait depuis quelques années l’objet de toutes les attentions. Les éditeurs investissent fortement dans les versions numériques de leurs titres. La réforme de la loi Bichet, en cours d’élaboration, prévoit même d’intégrer un volet sur la diffusion numérique, et sur la régulation des algorithmes et de la collecte des données.

Il est bien entendu nécessaire pour les éditeurs d’être présents sur internet, et d’adapter leurs publications à de nouveaux modes de lecture, sur des supports numériques. Mais je tiens à rappeler que la version papier demeure le cœur du réacteur. Elle fonde l’identité de la marque presse. Le papier reste aussi un modèle économique rentable.

Car pour l’instant, le numérique ne représente que 7% des ventes des éditeurs*. Ces « nouvelles » ventes ne constituent pas le relais de croissance attendu. En effet, les formats numériques de la presse permettent d'économiser sur les coûts de diffusion, et parfois sur les coûts de production. Mais en aucun cas elles ne génèrent le même niveau de recettes que les versions imprimées.

Ce qui me permet de réaffirmer la force de la presse imprimée que nous vendons, et la nécessité pour les éditeurs de maintenir leur investissement sur ce support.

*Source : DGMIC.