4 questions à Olivier Lascar, rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir et rédacteur en chef du nouveau magazine #Sciences

Après le succès du magazine Sciences et Avenir en points de vente et sur le digital ( 260 000 exemplaires par mois en totalité des ventes), le groupe Challenges lance un nouveau support de lecture pour les jeunes, mais toujours dans l’ADN de ce dernier : #Sciences. Olivier Lascar, rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir et rédacteur en chef du nouveau magazine #Sciences, nous en dit plus sur la genèse du projet.

Quel est le concept de ce nouveau magazine ? Comment a t’-il été pensé ?

Sciences et Avenir qui est né en 1947 n’avait jamais eu de déclinaison jeune mais nous avions souvent évoqué cette idée en réunion. Moi-même, j’ai une sensibilité pour la presse jeunesse ! On s’est aperçus que de manière paradoxale, Sciences et Avenir a eu du succès sur le numérique, ce qui a amené un nouveau lectorat : plus jeune, plus connecté, plus friand de sujets type numérique et nouvelles technologies. Alors on a fait le pari de leur adresser un magazine qui pourrait peut-être leur correspondre. Il s’adresse à des ados, comme l’explique la base line « Pour les jeunes » et ce, dès 11 ans. Le panel, c’est principalement la fin de collège-début lycée (jusqu'à 16 ans). Mais nous n’y avons pas mis de barrières car les contenus peuvent intéresser bien au-delà de cet âge !

Côté contenus, on aura de l’Actualité Sciences (labo, généraliste et insolite), des papiers pédagogiques, adaptés aussi aux programmes scolaires mais sans faire du parascolaire. On a par exemple un sujet sur la glisse pour parler de force et de portance mais dans une mise en scène plus ludique et plus attrayante. Le journal, qui s’articule sur 72 pages (et 4 de couverture) est également participatif en parlant des initiatives des lecteurs en les interpellant avec un petit logo dans les pages (lancement d’applis par des lycéens, par exemple). Enfin, on traitera de tech, de nature, d’environnement et de numérique avec les GAFA, l’IA, etc. En ce qui concerne les hors-séries, ce n'est pas prévu pour le moment, même s’il y aurait matière à faire !

Comment comptez-vous faire face à la concurrence avec les autres titres jeunesse en linéaire ?

On souhaite capitaliser sur Sciences et Avenir, de par l’ancienneté du titre et par son expertise reconnue. Il n’y a pas une concurrence si effervescente sur la presse jeunesse. L’idée est surtout de décliner une marque qui a pignon sur rue, puisque c’est sa rédaction qui conçoit ce nouveau magazine et d’adapter cette expertise aux jeunes. Tout ça passe par des images, des infographies, des illustrations et des bandes dessinées. Et puis, ce mensuel qui a été "conçu print", aura 10 numéros par an (dont 2 en vente pendant deux mois), va être découvert autant par les juillettistes, que par les aoûtiens. Et sera complété par un numéro double en décembre et par une activité sur le site web et les réseaux sociaux.

Quels sont les objectifs de vente de votre groupe ?

Nous avons également misé sur une sortie début juillet pour que le magazine puisse être présent dans les gares et les aéroports pour être découvert par ses futurs lecteurs. Le tirage, comme le déclare notre service de diffusion, est de 100 000 exemplaires. L'objectif à terme, étant d'atteindre 30 000 exemplaires en vitesse de croisière et 50 -60 000 pour le numéro 1. Ce numéro de lancement bénéficie aussi d'un plan de promotion avec de l'affichage kiosques et Relay + mise en avant, de l' affiche littoral insert + presse (Libé, le Figaro, L’Obs…)

Quel discours souhaitez-vous adresser aux marchands pour qu’ils exposent la parution ?

Que ce magazine est une lecture pour aider les jeunes lecteurs à découvrir le monde et leur environnement. Qu'il s'agit d'une lecture pour s’améliorer et pour s’amuser.

 

Crédit photo : O.Hertel