Entretien avec Léo Devaux, co-fondateur de Views

Léo Devaux

C’est un passage dans les points de vente remarqué. À l’occasion de la sortie du magazine Views, qui se décline désormais en format papier, Léo Devaux, co-fondateur de Views a accordé un entretien à Union Presse.

Comment avez-vous mobilisé votre lectorat, très tourné vers les réseaux sociaux ?

On avait pour ambition de publier au format papier depuis la naissance de Views. Pour nous, il était important de passer au print tout en gardant cette dynamique sur les réseaux sociaux. On attendait juste que Views prenne de l’ampleur et puisse intéresser de plus en plus de jeunes, ce qui est le cas aujourd’hui. Pour ce qui est du magazine, avec l’équipe, on voulait vraiment créer un objet unique via lequel les lecteurs peuvent prendre le temps de lire et découvrir les différents articles. On a travaillé avec la même équipe pour pouvoir garder la même approche graphique. On a également toujours envie de travailler avec des jeunes pour parler aux jeunes. 

Le magazine est-il un prolongement de votre site ou veut-il s'en distancier ?

Un peu des deux ! Ça tend à s’en distancier. Par exemple, sur le site, on fait pas mal d’actualité, sur nos autres plateformes aussi. Là, l’objectif était d’investir ce temps qui est plus long et également faire un objet éditorial à part entière. Pour la jeune génération, y a vraiment une saturation des idées et des réseaux de flux et tout le monde en a un petit peu assez de passer trois heures sur Tik-Tok sans s’en rendre compte et "scroller" dans le vide. C’était vraiment une requête de l’audience de prendre le temps.

D’autres projets pour ce magazine ? 

Pour cet objet éditorial, on souhaite s’améliorer pour le moment, et avancer là où on peut. On verra selon la façon dont le deuxième numéro est accueilli si on reste sur cette lancée, si on accélère ou au contraire si on prend de la distance.