L’actualité est dans toutes les têtes : la grève générale fait rage depuis la semaine dernière. L’impression de certains titres ainsi que la distribution de la presse au numéro a été perturbée. Vous l’avez constaté, au sein de nos magasins, nous avons du faire face à une pénurie de papier et notamment de quotidiens nationaux. Certains magazines n’ont aussi pas pu être distribués.
Parce qu’à chaque grève, nous marchands, sommes les victimes directes de l’amont de l’outil de distribution ; parce qu’à chaque grève, le lecteur est invité à se passer du papier ; je dénoncerai toujours avec force cette méthode et l’incohérence de ses acteurs, qui viennent ébranler un peu plus une filière déjà tellement fragile. Si la grève est un droit gagné de haute lutte par les Français - que je ne saurais évidemment remettre en cause - le droit de travailler n’en est pas moins légitime ! Ce n’est un secret pour personne, les fêtes de fin d’année sont une période cruciale pour le commerce en général. L’an dernier, le mouvement des gilets jaunes, en six semaines seulement, a pesé pour 25% de la baisse des ventes en magasins. Certains ne s’en sont d’ailleurs pas relevés. C’est pourquoi demain matin, avec la Confédération des commerçants de France à laquelle Culture Presse adhère, j’irai porter la parole des marchands à Bercy afin que l’Etat entende notre souhait : que nous puissions exercer, nous aussi, légitimement notre activité. C’est en effet la responsabilité pleine et entière de l’Etat, qui doit assumer l’ordre.
Daniel Panetto