Grèves : le petit commerce mis à mal

Je vous en parlais la semaine dernière, car il est difficile d’éviter le sujet : les grèves continuent, ponctuées de manifestations dans les grandes villes. Bien évidemment, le petit commerce en pâtit. Les raisons ? Elles tiennent à la psychologie de la consommation. Les Français - particulièrement les Franciliens – sont tout consacrés à adapter leur mobilité pour parvenir à se rendre sur leur lieu de travail. Ils n’ont pas le temps libre ni la sérénité nécessaires pour faire du shopping ou leurs courses de Noël dans les magasins.

En tant que commerçants, nous devons également nous adapter, pour faciliter la venue de nos employés, ce qui engendre pour certains d’entre nous des coûts supplémentaires et imprévus. La fourchette estimée de perte du chiffre d’affaires du petit commerce, se situe, selon les secteurs d’activité, entre 30% et 50% - un impact significatif en période de fêtes !

Conjointement avec la Confédération des commerçants de France (CDF), aux côtés de son président Francis Palombi, j’ai porté les revendications des marchands de presse en tant que commerçants de proximité. Nous avons demandé au gouvernement un soutien fort, qui doit se traduire par :

- Des indemnisations de commerces obligés de fermer pendant les manifestations,
- Le renouvellement des mesures de soutien mises en place l’année dernière suite à la crise des gilets jaunes,
- La régularisation très rapide des dossiers d’indemnisation encore en cours,
- Et puis, nouvelle demande, une communication impactante prise en charge par les pouvoirs publics pour inciter les Français à réaliser leurs achats de fêtes dans leurs commerces de proximité – plutôt que sur les plateformes en ligne !

Daniel Panetto