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La presse, média jugé le plus fiable

Media

Comme chaque année depuis 1987, l’institut Kantar Public s’est penché pour La Croix sur l’intérêt et la confiance des Français envers l’information. Parmi les enseignements de cette vague, la stabilité de la crédibilité des médias, bien que faible. Dans ce contexte, la presse voit sa crédibilité progresser d’un point : 49 % des Français jugent qu’elle rapporte le plus fidèlement la réalité, à égalité avec la radio (qui elle perd trois points sur un an). La presse devance ainsi la télévision (44 %), et internet qui arrive loin derrière avec seulement 24 % de Français l'estimant donner une actualité crédible. Ce taux est en outre en recul de quatre points sur un an.

Globalement, le baromètre Kantar Public – La Croix montre que l'intérêt des Français pour l'actualité a plongé de cinq points à 62 %, après avoir fortement oscillé entre un plus bas en 2020 et une forte remontée l'an dernier. Cette chute confirme une tendance à l'œuvre depuis quelques années : l'intérêt des Français pour l'information a dégringolé après un pic de 76 % atteint en 2015 (en pleine vague d'attentats), qui était proche de son record (77 % en 1993). Chez les plus jeunes, le désintérêt est criant : seulement 38 % des 18-24 ans affirment suivre avec intérêt les informations.

S’il est le moins crédible, internet s'affiche pourtant comme le deuxième moyen d'information des Français, pour près d'un tiers d'entre eux (32 %), derrière la télévision qui conserve son statut de média d'information numéro un (48 %). Suivent la radio (13 %) et la presse écrite (6 %). Parmi ceux qui s'informent sur internet, un quart (26 %) se tournent prioritairement vers les réseaux sociaux, tels que Twitter ou Facebook/Meta, pour s'informer. Ceux-ci devancent pour la première fois les sites et applications des médias traditionnels. "Cela ne veut pas dire qu'ils ne lisent pas", a commenté Jérôme Chapuis, directeur de la rédaction de La Croix. "Mais le menu leur est apporté par des algorithmes qui fonctionnent de manière automatique et dont on sait aujourd'hui qu'ils surexposent les articles à très forte charge émotionnelle", a déploré le journaliste, appelant à "réguler cet environnement".

Enfin, en pleine année électorale, les Français sont "encore partagés sur le traitement par les médias de la campagne présidentielle", relève Guillaume Caline de Kantar Public, un tiers d'entre eux (33 %) estimant le sujet bien traité, 35 % étant de l'avis contraire et un quart restant neutres. Les attentes du public sont néanmoins fortes envers les médias sur lesquels ils comptent pour recevoir les bonnes informations pour faire leur choix (à 79 %), pour pointer les fausses informations diffusées par les candidats (83 %) et pour animer des débats apaisés entre les prétendants à l'Élysée (78 %).