Trois questions à Maia Galot, rédactrice en chef de Surfeuses

Maia Galot

Les surfeuses prennent le pouvoir des linéaires. En effet, depuis une semaine déjà, le hors-série Surfeuses (Codification : 17047 ; Prix : 9,9 €) offre en main une expérience de lecture inédite et accorde du temps, de la place et de la valeur à ces histoires contées au féminin. La Quotidienne a voulu en savoir plus sur ce projet tout aussi intriguant qu'intéressant. Maia Galot, rédactrice en chef de Surfeuses a décidé de se confier à notre rédaction.

Pourquoi ce repositionnement ?

Notre précédent hors-série, Surf Session Mademoiselle ne correspondait plus à nos nouvelles idées. Cette année, le projet s'ancre davantage avec une ligne éditoriale plus mûre. Le terme « mademoiselle », qui a disparu des formulaires administratifs pour ce qu'il représentait en termes de stéréotypes et dans la lutte pour l'égalité hommes-femmes, n'a plus sa place dans nos pages. Nous avons donc eu l'idée de choisir le nom Surfeuses, non pas pour isoler les femmes dans un magazine dédié mais davantage pour continuer à accorder du temps, de la place et de la valeur au surf féminin. Alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. 

A quelles nouveautés s'attendre ?

D'un point de vue éditorial, nous avons voulu lier le surf à des sujets de société ou des sujets auxquels on peut se reconnaître même si l'on n'est pas une grande surfeuse. En ce sens, nous avons rencontré Johanne Defay, la meilleure surfeuse française en ce moment, qui nous a parlé de mindset et de confiance en soi.

Avec Surfeuses, on souhaite avant tout parler de surf via les portraits de femmes, mais aussi aborder des sujets qui les singularisent et sur lesquelles le lecteur va pouvoir s'identifier. Pour lancer ce nouveau projet, nous avons travaillé avec la Réunionnaise Alice Lemoigne, qui a endossé le rôle de marraine de ce premier numéro. Il était naturel de lui donner la parole, en préface d'abord puis par le biais de son moodboard du moment où elle aborde sa vision de la nutrition, du bien-être ou encore ses routines beauté et musique. Notre magazine aide aussi les lectrices par le biais de conseils.

Quels sont les objectifs de Surfeuses ?

Notre ambition est de faire un numéro par saison. Compte tenu du contexte papier et de la hausse des prix, la situation est compliqué. Nous allons capitaliser sur ce lancement sur lequel on a déjà d’excellents retours, que ce soit des surfeuses en elle-même, mais aussi du milieu du surf, au niveau des institutions et de la fédération française de Surf. Maintenant, on attend le retour de la communauté. Notre projet est de le pérenniser et de le sortir en trimestriel.

Notre volonté est avant tout de rassembler les amatrices de surf afin qu'elles se sentent incluses dans nos numéros. Nous voulons être mieux authentifiés auprès de notre lectorat plutôt que d'en changer. Nos premiers numéros de Surf Session Mademoiselle étaient centrés autour de la mode. Désormais, grâce aux thématiques de Surfeuses, on parle d'aller des lectrices intéressées par le surf.

L’objectif est de développer la marque Surfeuses, au même titre que Surf Session. Ensuite, nous voulons aussi développer des activités complémentaires au magazine, à savoir l’événementiel, la production de contenus vidéos et la digitalisation de la marque.

Avez-vous un message à adresser aux marchands de presse ?

Par rapport à ce qui est porté dans Surfeuses, cela peut être intéressant que notre magazine soit plus proche de la rubrique sport que de la rubrique des magazines féminins. Forcément, Surfeuses s'adresse aux femmes mais il peut avoir tout autant sa place à côté d'un Surf Session Magazine dans la rubrique sport que d'un Biba ou d'un Glamour.

Notre magazine est assez esthétique. Nous avons retravaillé la charte graphique, la couverture. Elle contient de nombreuses belles images. Donc c'est un magazine qui vaut le coup d'être mis en avant sur la partie esthétique. Esthétiquement, cela a du sens de le présenter assez joliment, en dehors de la ligne éditoriale.