Reporters Sans Frontières publient le Classement mondial de la liberté de la presse 2020

Reporters Sans Frontières a publié cette semaine son « Classement mondial de la liberté de la presse ». Selon l'organisme, cette édition 2020 montre que la prochaine décennie sera décisive pour l'avenir du journalisme et de la presse. « La pandémie de Covid-19 met en lumière et amplifie les crises multiples qui menacent le droit à une information libre, indépendante, pluraliste et fiable ».

Pour rappel, ce classement évalue tous les ans la situation du journalisme dans 180 pays et territoires. Parmi les enseignements de cette version 2020, notons que la Norvège maintient pour la quatrième année consécutive sa place de premier tandis que la Finlande conserve sa deuxième position. Le Danemark est classé au troisième rang, la Suède quatrième, et les Pays-Bas cinquième. À l’autre extrême du classement, la Corée du Nord (180e, - 1) ravit la toute dernière place au Turkménistan. La France est 34e.

En plus des crises géopolitiques (agressivité des modèles autoritaires), technologiques (absence de garanties démocratiques), démocratiques (polarisation, politiques de répression), de confiance (suspicion, voire haine envers les médias d’information) et économiques (appauvrissement du journalisme de qualité), il faut désormais ajuster le classement avec les effets d'une crise sanitaire mondiale. L’épidémie de coronavirus fournit une illustration des facteurs négatifs pour le droit à l’information fiable, et elle est même un facteur multiplicateur.