Sur le terrain avec Kok Lien Sauv à Neuville-en-Ferrain (Nord)

Si cette crise du coronavirus a été un véritable coup dur pour de nombreux commerçants, certains essayent malgré tout de rester positif. C'est le cas de Kok Lien Sauv, marchand à Neuville-en-Ferrain (Nord), près de la frontière belge, et président local de Culture Presse. Quelques semaines après le début du confinement, il revient pour nous sur cette situation inédite avec beaucoup de recul.

« Nous avons de la chance de pouvoir rester ouvert. De ne pas être confiné chez nous et de pouvoir travailler. Niveau volume, nous faisons beaucoup moins de chiffre puisqu’il y a des services qu’on ne peut plus proposer : paris sportifs, PMU, colis… Mais on ne s’en sort pas trop mal. Je dirais environ 30% sur notre chiffre habituel. »

Obligés de rester chez eux, les gens renouent avec certaines occupations, dont la lecture. Une tendance qui se traduit dans les chiffres de vente des magazines. « L’avantage, c’est que l’on vend plus de presse. Les gens ont plus de temps pour lire, que ça soit des magazines, des livres pour enfants ou pour faire des jeux éducatifs. Malheureusement, toute la presse n’est pas desservie, avec les problèmes de Presstalis. Mais de l’autre côté, cela permet de vendre d’autres choses qu’on ne vend pas forcement avant. »

Ouvert depuis le début du confinement, le commerçant se dit heureux de pouvoir servir ses clients et espère que cette situation les poussera à revenir. « Les clients sont ravis. On les fidélise aussi, puisque nous faisons l’effort de venir ouvrir dans ces conditions malgré tout. Cela crée du lien social dans ce contexte un peu compliqué ».

Concernant les protections, M. Sauv a pris les dispositions minimales. « Nous avons l’avantage d’avoir une caisse assez distante vis-à-vis des clients. Pas de protections particulières, à part les masques et les gants qui sont fournis aux personnels et à moi-même. Je ne voulais pas que cela ait un impact traumatisant vis à vis de la clientèle. »

« Pour l’instant, on vit au jour le jour, on verra ce que sera demain » souffle t-il en conclusion.