Trois sorties de livres à ne pas manquer

un peu de lecture

Pas d'idées pour occuper les journées à venir ? La Quotidienne d’Union Presse vous propose quelques suggestions littéraires pour occuper vos futures soirées. Du polar suédois à une dystopie datant des années 1940 en passant par une héroïne prise dans la tourmente de l’Histoire, juin est riche en histoires.

Le Nid de Coucou, Camilla Läckberg 

La reine du polar dans un pays qui en est le royaume fait son retour. La superstar Camilla Läckberg, qui s’est fait connaître avec sa série mettant en vedette Erica Falck et Patrik Hedström, réintroduit le 5 juin ces deux héros dans Le Nid de Coucou (Actes Sud). 

Sur sa petite île privée au large de Fjällbacka, le couple Bauer fête ses noces d’or, entouré de ses proches. Henning Bauer est l’un des plus célèbres écrivains suédois et l’académie Nobel est sur le point de consacrer son immense talent. Mais deux événements terribles viennent contrecarrer cette reconnaissance, qui peut-être ne serait pas si méritée. Un ami photographe qui prépare une rétrospective devant se clôturer par une œuvre intitulée Culpabilité est retrouvé assassiné. Le lendemain, le fils Bauer et ses deux garçons sont tués dans leur sommeil. Tandis que l’enquête de Patrik Hedström et ses collègues piétine, Erica Falck se plonge dans un cold case qui l’intrigue : la mort d’un transsexuel à Stockholm dans les années 1980. Elle comprend peu à peu que le passé étend ses tentacules jusque dans le présent, et que de vieux péchés laissent de longues ombres derrière eux.

Kallocaïne, Karin Boye

En ce mois de juin, les linéaires prennent l’accent suédois. Après la reine du thriller suédois Camilla Läckberg, le pays d’Europe du Nord (re)propose le 6 juin Kallocaïne (Folio SF) de la poétesse, traductrice et romancière Karin Boye. Publié neuf ans avant 1984, le roman est considéré comme l’une des quatre principales dystopies du XXe siècle. 

Dans une société où la surveillance de tous, sous l’œil vigilant de la police, est l’affaire de chacun, le chimiste Leo Kall met au point un sérum de vérité qui offre à l’État mondial l’outil de contrôle total qui lui manquait. En privant l’individu de son dernier jardin secret, la Kallocaïne permet de débusquer les rêves de liberté que continuent d’entretenir de rares citoyens. Elle permettra également à son inventeur de surmonter, au prix d’un viol psychique, une crise personnelle qui lui fera remettre en cause nombre de ses certitudes. Et si la mystérieuse cité fondée sur la confiance à laquelle aspirent les derniers résistants n’était pas qu’un rêve ? Dès 1940, la dystopie visionnaire de Karin Boye interroge les limites, s’il y en a, au contrôle que peut exercer un État totalitaire sur ses citoyens.

Albane, tome 2 Au nom de la liberté, Marie-Bernadette Dupuy

Les aventures de l’institutrice Albane de Séguilières, se poursuivent dans "Au nom de la liberté", second tome de la saga Albane. Dès le 5 juin, la reine française de la saga Marie-Bernadette Dupuy, qui est profondément attachée à sa région natale, la Charente, remonte à juin 1940. 

L’armistice a été signé, marquant le début de l’occupation allemande. Si l’avenir semble incertain, Albane est toute à la joie de retrouver Raphaël Wendling, qui lui a redonné goût à la vie et à l’amour. Elle chérit d’autant plus ces moments qu’elle sait qu’ils ne dureront pas, Raphaël ayant décidé de rejoindre les Forces françaises libres dirigées par le général de Gaulle. Mais les gens de Brantôme ne voient pas d’un bon œil l’idylle naissante de la jeune institutrice, veuve de guerre de surcroît, et les jeunes amants sont contraints de s’aimer en secret. La vie reprend dans une France divisée par la ligne de démarcation. Brantôme étant en zone libre, la résistance s’organise en Dordogne. Grâce au laissez-passer auquel lui donne droit son statut de médecin, le docteur Géraud commence à faire passer clandestinement des familles juives en zone libre. Débutent alors pour la courageuse jeune femme des mois marqués par un engagement sans faille, mais aussi par la peur constante de perdre ceux qu’elle aime.

Depuis la publication de sa série L’Orpheline des Neiges, se déroulant au Québec, Marie-Bernadette Dupuy a rencontré un immense succès, qui ne s’est jamais démenti.