
A quelques jours de la sortie de son nouveau numéro, La Quotidienne est partie à la rencontre d'Annie Lorenzo, directrice éditoriale de L'Amateur de Cigare. L'occasion de dévoiler les ambitions de la revue.
Quelles ont été les principales raisons pour revoir la formule du magazine ?
Nous sommes partis d’un constat assez simple. Jusqu’à présent, le cahier “dégustation” des dix cigares de la fin du magazine ouvrait la marche à la double page intitulée “le cigare à la une”, qu’on met en avant dans chaque numéro. Après réflexion, le choix a été fait de le replacer au début du magazine. De fil en aiguille, nous avons fini par revoir un ensemble de rubriques. Certaines n'ont pas été touchées.
Dans cette nouvelle version, quels ont été les changements les plus notables ?
La nouvelle formule a permis de procéder à une remise en forme de l'ensemble du numéro. Nous avons décidé d’introduire une nouvelle rubrique “Club”. La rubrique "Art" fait aussi son apparition parce que dans notre partie culturelle il y avait déjà tout ce qu'il fallait pour lire, aller au cinéma et écouter de la musique. Les numéros manquaient cruellement d’un espace dédié au club des amateurs de cigare.
Qu'est ce qui vous a le plus inspiré dans la transformation ?
Pour cette nouvelle formule, nous nous sommes mis à la place du lecteur. Notre lectorat n'est plus le même qu'il y a dix ans ou même quinze ans. Nous avons donc mis en place une lecture plus immédiate et accessible.
Quel est le portrait robot d'un lecteur de L'Amateur de Cigare ?
Nos lecteurs sont pour la grande majorité des hommes, qui ont du pouvoir d’achat. Étant donné le changement des habitudes de lecture, les jeunes amateurs et lecteurs plus expérimentés équilibrent l'ensemble.
Avec cette nouvelle formule, avez-vous tenté de cibler un lectorat plus jeune ?
Nous nous sommes mis à la place d’un nouveau lecteur. A l'aide de petites touches et petits encadrés, nous avons essayé de rendre les choses plus appétissantes pour élargir notre lectorat. Nos spécialistes ont revu la longueur de leurs articles.
Comment la nouvelle formule s'inscrit-elle dans l'identité du magazine ?
Depuis plus de 30 ans, nous gardons le même cap. Quand nous avons créé L’Amateur de Cigare en 1994, nous avions pour crédo : le cigare c'est du plaisir et la connaissance accroît le plaisir. Malgré la nouvelle formule, ce crédo se perpétue. Plus on sait, plus on aime.
Quelles sont vos ambitions pour L'Amateur de Cigare ?
Notre objectif premier est de donner aux amateurs de cigares un maximum d'informations. Nous voulons qu'ils soient le plus possible informés. Nous tenons à accompagner ceux qui ont un goût pour le cigare.
La tendance actuelle montre une consommation en baisse du tabac. Est-ce que cela vous effraie ?
Cela ne nous fait pas peur. Il ne nous viendrait pas à l'idée de dire que le tabac est bon pour la santé. La consommation doit être raisonnée. Le cigare va bien avec ça. C'est un plaisir que l'on déguste, pas une addiction.