À partir du 1er janvier 2025, aucun titre de presse nationale et internationale ne sera disponible à la vente en Polynésie Française. Hachette Pacifique, unique distributeur du territoire, a annoncé cesser son activité, la faute à un service jugé trop déficitaire.
Un processus trop coûteux
C’est par une simple note envoyée aux marchands de presse polynésiens que le distributeur a indiquer qu’il arrêtait de livrer la presse. Parmi les causes, Hachette avance un service "largement déficitaire". Le groupe a d'ailleurs sollicité une aide financière auprès du Haut-commissariat de France en Polynésie, il y a quelques mois, sans réponse favorable. En 2020, la livraison de journaux avait déjà été interrompue dans le contexte de la crise sanitaire, avant de finalement reprendre, non sans mal. Dans un peu moins d’un mois donc, les 600 titres encore en vente auront disparu des linéaires, et ne restera plus que quelques magazines locaux et l’unique quotidien de Polynésie, Tahiti Info.
Et la suite ?
Les deux SADP, MLP et France Messagerie, se sont rapprochées pour tenter de trouver une solution rapide au problème. Eric Matton, directeur général de France Messagerie, a ainsi indiqué à l'AFP étudier "la possibilité d'organiser une distribution alternative via la Nouvelle-Calédonie". Une idée qui n’est pas simple à mettre en place, après les émeutes de mai, qui ont elles aussi impacté la distribution de la presse sur l'archipel d'Océanie.