Entre confiance et défiance des Français envers les médias selon le baromètre de La Croix et Kantar

Médias en Seine

Ce mercredi 22 novembre, le festival Médias en Seine ouvrait sa nouvelle édition avec le journal La Croix, qui dévoilait les résultats de son baromètre réalisé avec l'institut Kantar sur la confiance des Français dans les médias. Pour en discuter, différents acteurs des médias étaient présents : la grand reporter Marie Breton, le rédacteur en chef de La Croix Jean-Christophe Ploqain, Nathalie Sonnac, professeure à l’université Panthéon Assas, ou encore Nicolas Charbonneau, directeur des rédactions le Parisien- Aujourd’hui en France.

Si plus d’un Français sur deux dit ressentir une fatigue informationnelle, cette fatigue s’explique par la répétition des sujets (48 %), le sentiment d’angoisse ou d’impuissance face à l’actualité (38 %) ou encore le manque de confiance dans les médias (27 %). Ce balancement entre confiance et défiance envers les médias a été un des sujets principaux de cette matinée. En effet, entre les actualités belliqueuses, et la banalisation des fake news diffusées via différents canaux (chaînes d’information en continu, réseaux sociaux) les Français, à hauteur de 57 %, estiment qu’il "faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité".

Pour pallier à cette méfiance, les Français seraient plus nombreux à s’informer via plusieurs médias et ce sont les jeunes de mois de 35 ans qui seraient plus enclin à payer pour bénéficier d’une information qui prendrait certes le temps de sortir mais serait plus fiable (27 % des moins de 35 ans payent déjà pour des contenus informatifs.)

À la suite de cette présentation des résultats du baromètre annuel sur la confiance des Français dans les médias, les différents journalistes et professeurs ont évoqué l’importance de rétablir la confiance des Français aux médias. Nathalie Sonnac ou encore Nicolas Charbonneau ont par ailleurs évoqué la possibilité d’être plus "transparents dans nos méthodes de travail" et estimé qu'il fallait "laisser du temps à l’information" de se faire dans un monde ou tout peut aller très vite.