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L'édito du lundi 18 mai

Chères consœurs, chers confrères,

La mise en redressement judiciaire de Presstalis et la liquidation des dépôts de la SAD, possédés par la messagerie, ont des conséquences variables mais graves pour tous les marchands.

Elles sont encore plus lourdes pour nos confrères qui étaient servis par ces dépôts (plus de 6 500 marchands), et qui ne sont plus du tout approvisionnés aujourd’hui dans l’attente d’un plan logistique de secours.

Pour tous les autres, nous manquons cruellement de papier et sommes presque tous privés de quotidiens. En somme, personne n’est préservé et l’inquiétude est plus que grandissante, les dégâts peuvent être très importants.

Voilà pour l’état du pays. Que va-t-il se passer maintenant ? Comme je l’évoquais plus haut, un plan de secours est en train de se mettre en place pour assurer la continuité des approvisionnements, avec l’objectif de les reprendre le plus vite possible. C’est une responsabilité fondamentale des messageries, inscrite dans la loi – la continuité de la distribution doit être assurée. Cela passera par une régie logistique. J’en appelle au président de l’Arcep sur la nécessité pour que cette responsabilité soit assumée au plus vite, car nous sommes trop fragiles pour résister longtemps. Presstalis et les MLP doivent apporter rapidement des réponses précises, zone par zone, et dans les meilleurs délais.

Soyons clairs. Ce plan de secours est évidemment provisoire, dans l’attente de la réattribution des mandats des zones qui étaient desservies par la SAD. Il risque d’être perturbé par de nouvelles actions des salariés de la SAD qui ont perdu leur emploi. Mais il doit être mis en œuvre rapidement. Il en va de la survie des affaires de près d’un tiers de notre réseau.

La seule bonne nouvelle pour nous – mais elle est d’importance – est l’assurance de la continuité de la relation financière, à la faveur du redressement judiciaire de Presstalis. La régie reprend toutes les obligations financières des SAD, et Presstalis assume directement les siennes : continuation du rythme des facturations des fournitures, maintien de tous nos RD, et enfin (et surtout) crédit intégral des invendus. Une solution pour laquelle j’ai ardemment milité. Certains de mes confrères me disent qu’ils ne veulent plus payer leurs relevés. C’est un véritable cri d’alarme qui témoigne qu’ils sont arrivés à un point de non-retour. Il convient d’aller vite !

Je vous renouvelle mon soutien le plus total, et vous assure de mon engagement pour passer au mieux cette nouvelle crise. Je sensibilise par ailleurs les pouvoirs publics sur le nouveau coup porté à nos affaires et sur notre besoin de soutien pour les zones jusque-là servies par la SAD.

Vous pouvez compter sur moi, et vos élus en proximité au sein des régions Culture Presse.

Bien solidairement,

Daniel Panetto