Malgré une augmentation de son prix (la première en plus de 30 ans), passant de 1,20 à 1,50 euro, le journal Le Canard enchaîné n'a constaté depuis "aucun effet" sur ses ventes, comme l'a indiqué son directeur de la rédaction Nicolas Brimo, lors d'une rencontre avec les membres de l'Association des journalistes médias (AJM). Une augmentation que les dirigeants ont justifiée par l'impact de la crise sanitaire, mais aussi par les conséquences de la crise de la distribution. « C'est la facture de Presstalis qui nous a fait plonger dans un résultat déficitaire » en 2019, a ainsi rappelé Nicolas Brimo, directeur de la rédaction et directeur des publications.
Il a également précisé que la crise du distributeur, devenu France Messagerie, devrait coûter en tout « 2,8 millions d'euros sur deux ans » à l'hebdomadaire, soit 15% de son chiffre d'affaires. « Notre but n'est pas de gagner de l'argent pour gagner de l'argent, c'est d'avoir un journal rentable pour rester indépendants, la rentabilité est la clé de l'indépendance et elle sera assurée avec un prix à 1,50 euro, comme elle l'a longtemps été avec un prix à 1,20 euro », a-t-il justifié.