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Le manga, un succès qui ne se dément pas

Angouleme gfk

La France est restée en 2023 une place forte pour les ventes de mangas, les bandes dessinées japonaises, avec 40 millions d'exemplaires vendus, selon les chiffres de l'institut GfK présenté il y a deux semaines dans le cadre du Festival international de la bande dessinée à Angoulême. Et ce, même si le marché du manga s'est contracté de 13 % à 331 millions d'euros. 

Globalement, le marché de la bande dessinée se porte particulièrement bien en France, même si 2023 est en léger recul (-11 % à 75 millions d'exemplaires). "cette année de recul fait suite à deux années records", a ainsi nuancé la directrice biens culturels chez GfK, Sandrine Vigroux, qui a souligné "des niveaux de vente extrêmement élevés" pour ce segment.

GfK, qui est la référence en matière de ventes de livres, attribue ce recul essentiellement à une diminution du nombre d'acheteurs, chez les 10-19 ans en ce qui concerne le manga. Ceux-ci ont surtout vu leur pouvoir d'achat contraint par des hausses de prix. "Les éditeurs avaient contenu jusqu'à présent les prix sur le manga et, depuis deux ans, on a un rattrapage", selon Sandrine Vigroux. Les prix des mangas ont ainsi augmenté de 6 % en 2023.

Le manga compte aujourd'hui de nombreux auteurs non japonais, français entre autres, mais ce produit culturel reste emblématique pour le pays du Soleil levant.   La France, où la culture pop nipponne a percé dès les années 1970, en est particulièrement friande. Si au Japon les ventes totales se comptent en centaines de millions d'exemplaires, l'Hexagone devrait rester devant les États-Unis, où se sont vendus 28,4 millions de mangas en 2022.   Le genre du "shonen" (garçons et adolescents) représente 74 % du marché en France.

Et, si le marché de la BD en France a reculé, il reste sans comparaison avec ses homologues européens, qui sont de plus petits pays, comme la Belgique, ou n'ont pas une tradition aussi forte, comme l'Italie. "Oui, le marché a un peu marqué le pas. Mais, comme on dit dans le sport,
les fondamentaux sont bons", a commenté le consultant marché du Festival d'Angoulême, Xavier Guilbert.