Philosophie magazine souhaite entrer dans une nouvelle ère avec le précieux soutien de ceux qui ont construit son succès. Après dix-sept années, la revue qui associe philosophie et journalisme maintient son envie d’avancer avec son époque. Pour autant, elle refuse de céder face à la numérisation de la presse. "Le cœur d’un magazine, c’est son édition papier", certifie Martin Legros, rédacteur en chef de la publication. À ce titre, Philosophie travaille depuis des mois sur une nouvelle formule de son magazine. Pour y parvenir, la rédaction a lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif) sur la plateforme Ulule.
La renaissance de Philosophie magazine entraînera des changements significatifs tant dans la forme que dans le fond. Avec une nouvelle maquette "plus belle, plus aérée, plus lisible", la revue promet de nouvelles rubriques ainsi qu’une nouvelle section sur l’existence. Le cahier central détachable présentera un extrait annoté et préfacé par un grand spécialiste. De même que les dilemmes moraux seront eux commentés par Charles Pépin. Une rubrique philosophie destinée aux enfants fera quant à elle son apparition. Pour rappel, le numéro 173 est arrivé cette semaine dans les linéaires.
Avec la participation de ses abonnés, de ses lecteurs (et anciens lecteurs) ou celle de généreux donateurs, l’équipe du mensuel espérait atteindre la barre des 25 000 euros de dons. À l’heure où nous écrivons, l’objectif a été atteint : la campagne a récolté 31 060 euros et enregistre plus de 460 contributions. Depuis, un nouvel objectif a été envisagé. Philosophie Magazine souhaite atteindre le palier des 55 000 euros. Cette somme permettra d’organiser des masterclass de philosophie qui seront accessibles gratuitement à tous leurs abonnés.
Ce projet, qui a pu bénéficié d’un énorme élan de soutien, nous rappelle une fois de plus que la presse papier n’est pas morte. Dans le grand village qu’est la presse, il existe toujours d'irréductibles rédactions et lecteurs prêts à investir dans ce qui fait l’essence de nos métiers.