
La fin de parcours approche. Lancé en 2011, le journal satirique Siné Mensuel annonce l’arrêt de sa parution au mois de mars, en raison d'une "situation financière précaire".
"On n’a plus de sous. […] On a fait un appel aux dons l’année dernière qui a rapporté 180 000 euros mais on perd 16 000 à 17 000 euros chaque mois », a indiqué sa directrice Catherine Sinet, citée par l'Agence France-Presse. Un crève-cœur pour l'ensemble de l'équipe qui tenait malgré tout à remercier les lecteurs pour leur "fidélité" et pour "tout ce qu’ils ont donné".
Quatorze ans après ses débuts, le journal "qui fait du mal et ça fait du bien" clôture son aventure avec la parution d’un des trois derniers numéros numéro de l’année. En cette saison de rentrée hivernale, le titre rassemble un sommaire complet comprenant à la fois quatre textes de Jean-Marie Laclavetine, Isabelle Alonso, Pierre Concialdi, Patrick Raynal, mais aussi quatre dessins de Pakman, Sié, Gros, Berth et les chroniques de Delfeil de Ton, Jackie Berroyer, Christophe Alévêque, Dédé-la-Science, et Patrick Pelloux.
Un parcours semé d’embûches
Hebdomadaire devenu ensuite mensuel, le titre avait été fondé par Maurice Sinet, dit Siné, pilier de Charlie Hebdo avant d’être évincé de l’hebdomadaire satirique en 2008, pour une chronique dans laquelle il ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme du fils de Nicolas Sarkozy.
Pour des raisons financières, l’hebdomadaire s’était arrêté en 2010 mais Siné était parvenu à le relancer l’année suivante, cette fois avec une parution mensuelle, donnant naissance à Siné Mensuel. A ce jour, le journal compte dans ses rangs cinq salariés et emploie 35 pigistes et 35 dessinateurs.