Trois romans pour reprendre goût à la lecture

Un peu de lecture

Le lundi, on lit aussi. En juin, les reines du polar et de la romance occupent le terrain. Avant de profiter des Jeux olympiques et paralympiques, les lecteurs et lectrices peuvent se munir des nouveaux romans de Danielle Steel, Lynda La Plante et Erik Orsenna.

Dernière Chance, Danielle Steel (Les Presses de la Cité)

Auteure prolifique, Danielle Steel a signé plus d’une centaine d’ouvrages depuis ses débuts et est particulièrement connue pour ses best-sellers. Le dernier né Dernière Chance ne déroge pas à la règle de la gigantesque constellation Steel où il sera possible de remonter le fil de l’amour de l’autre côté de l’Atlantique.

Avec son ouvrage, qui paraîtra le 27 juin aux Presses de la Cité, Danielle Steel suit Maddie Allen, photographe new-yorkaise de renom. Véritable modèle de réussite et d’indépendance, elle a élevé seule ses trois enfants. Mais, à 58 ans, un accident la contraint brusquement à l’immobilité. Alors qu’elle se retrouve confrontée à sa solitude, une question la tourmente : a-t-elle eu tort de privilégier sa carrière aux dépens de sa vie sentimentale ?

Pour en avoir le cœur net, Maddie décide de se lancer sur les traces des hommes qu’elle a aimés. De Boston à Chicago en passant par le Wyoming et la Californie, ce voyage va-t-il lui permettre d’éclairer son passé pour ouvrir de nouvelles perspectives ? Aura-t-elle la chance de faire une belle rencontre ?

En guise d’appât, Lynda La Plante (L’Archipel)

Dans le monde du polar, plusieurs auteures dominent le marché. Après avoir évoqué Le nid du coucou de la reine suédoise Camilla Läckberg, une autre reine britannique sort le 20 juin le deuxième volet des enquêtes de Jack Warr, intitulé En guise d’appât (L’Archipel).

L’auteure aux 40 best-sellers internationaux, originaire de Liverpool, prolonge sa série vendue au Royaume-Uni à plus de 600 000 exemplaires. L’inspecteur de la brigade criminelle de Londres aux méthodes à la limite de la légalité enquête sur une série de cambriolages violents. Les infractions se multiplient dans les Cotswolds, au sud-ouest de l’Angleterre, comté vallonné célèbre pour ses demeures cossues, dont les propriétaires sont aujourd’hui gagnés par la peur. Lorsqu'un corps mutilé est retrouvé dans un manoir, il devient évident que les auteurs de ces home-jackings ne sont pas des malfrats ordinaires. Jack Warr n’est pas non plus un inspecteur ordinaire, mais un flic instinctif. Aussi n’hésite-t-il pas lorsqu’il découvre qu’une femme a des liens avec les criminels : il décide de l’utiliser comme appât. Warr sait qu’il risque gros en s’affranchissant des règles. Si le sang coule à nouveau, il en sera tenu pour responsable.

Histoire d’un ogre, Erik Orsenna (Folio)

Toute ressemblance serait fortuite. L’académicien Erik Orsenna, auteur de 70 livres, revient sur le devant de la scène avec Histoire d’un ogre (Folio). Élu en 1998 dans le fauteuil du commandant Cousteau, l’auteur a décidé de renouer le 20 juin avec le genre du pamphlet. À la manière d’un conte voltairien, Érik Orsenna dessine le portrait parodique – sans jamais le nommer – d’un riche et célèbre industriel emporté par l’hubris capitaliste. Un conte dans lequel il dénonce, mais sans jamais la nommer, la mainmise de Vincent Bolloré sur les médias et l’édition. 

"À l’évidence, dans notre pays, quelqu’un mangeait. Oui, quelqu’un dévorait même, sans répit, ni repos. Et personne ne semblait s’en émouvoir ! Il aurait pourtant suffi de jeter un coup d’œil dans les poubelles : on y aurait vu les reliefs de ce repas perpétuel : ici, le souvenir d’une radio, jadis indépendante ; là, les restes d’une maison d’édition légendaire. Les bruits se rapprochant, votre narrateur décida de mener l’enquête. Quel était donc cet ogre revenu du fond des âges pour se repaître du royaume de France ? "