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Un mot de Daniel Panetto sur la situation de Presstalis et les grèves

Chères consœurs, chers confères,   Un point sur le sort de Presstalis s’avère nécessaire à ce stade des procédures. Notamment parce que nous souffrons actuellement, en tant que marchands, du manque de papier dû aux grèves des différents représentants sociaux au sein de la distribution. Vous vous rapprochez de nos confrères en région, les élus des délégations locales de Culture Presse en proximité qui sont à votre écoute.  Et je reçois dans le même temps de nombreux messages de votre part à ce sujet, dans lesquels vous me faites part de votre grande inquiétude. Je la comprends et la partage.   L’article de la Quotidienne d’hier a parfaitement résumé la situation connue à ce jour. Le 12 mai a eu lieu l’audience au Tribunal de commerce de Paris, pour étudier une solution de reprise de l’activité. Une proposition de dernière minute a été présentée in extremis par la Coopérative des quotidiens, soutenue par la direction de Presstalis. Elle semble aussi avoir le soutien du CIRI et de l’Etat, qui serait éventuellement prêt à mettre au pot. Elle permettrait au niveau 1 de se maintenir. Toutefois, les dépôts Presstalis vont très probablement être liquidés. La décision finale sera rendue demain.   Si tel était le cas, pour ceux d’entre nous actuellement livrés par des dépôts Presstalis, je reviendrai très vite avec des informations concrètes sur la situation et des conseils et accompagnements pour passer ce cap le mieux qu’il sera possible.   En attendant, les syndicats ont réagi et appelé à la grève, jusqu’à au moins vendredi. Je sais votre dépit, voire votre colère, face à cette situation que nous subissons, au sortir d’une période de confinement, après une crise sanitaire sans précédent, dont les effets sont dramatiques pour l’économie de nos entreprises, et où nul n’est en mesure de dire combien de temps ils dureront.  Et cela, dois-je le rappeler, après avoir essuyé la crise des gilets jaunes fin 2018, et les longs mouvements sociaux de 2019-2020.   Si le droit de grève est bien entendu sacré ; si j’avais salué l’ensemble de la filière pour son exemplarité pendant le confinement ; je dénonce vivement cette situation dans laquelle nous sommes mis, nous marchands. Nous avons besoin d’une solution rapide et pragmatique, qui permette un rétablissement normal de la distribution.   J’en appelle aux pouvoirs publics pour bénéficier d’un soutien fort, car les 22 000 marchands sont à nouveau menacés, et poussés dans une situation précaire, voire intenable.   A l’heure où nous vivons une période inédite, où la concorde et la solidarité devraient être de mise, j’en appelle à la responsabilité de chacun, afin que notre situation ne soit pas rendue encore plus grave qu’elle ne l’est déjà. Nous ne pouvons pas être les dégâts collatéraux d’une crise qui n’est pas la nôtre !   Daniel Panetto